Selon le Réseau Entreprendre, voici les appuis reçus par les jeunes créateurs âgés de 15 à 25 ans en France :
- 33% ont fait appel à un organisme d’aide à la création d’entreprise
- 30% ont reçu de l’aide de leur famille
- 27% n’ont reçu aucune aide
- 21% ont bénéficié de l’aide d’un conjoint
- 11% ont eu le soutien de l’entourage professionnel
- 33% ont fait appel à un organisme d’aide à la création d’entreprise
- 30% ont reçu de l’aide de leur famille
- 27% n’ont reçu aucune aide
- 21% ont bénéficié de l’aide d’un conjoint
- 11% ont eu le soutien de l’entourage professionnel
Pour plus de détails, consultez le site Internet du Réseau Entreprendre sur http://www.reseau-entreprendre.org/
Ainsi dans la majorité des cas, les jeunes sont peu nombreux à consulter un organisme d’aide à la création d’entreprise. Voici donc mes conseils pour soutenir l’entrepreneuriat chez les jeunes.
1/ Créer des lieux d’accueil et d’écoute pour les jeunes qui veulent entreprendre
La qualité de l’accueil est vraiment essentielle et pas uniquement dans ce domaine. Selon le Réseau Entreprendre, peu de jeunes font appel au réseau d’accompagnement pour créer une entreprise. Il serait bon de s’interroger pour quelle raison. Que ce soit à Londres ou à Paris, je dois avouer que j’ai eu l’impression dans certains cas de perdre mon temps en allant me renseigner dans des centres mis en place par les pouvoirs publics car l’accueil laissait vraiment à désirer. Néanmoins la question de l’entrepreneuriat n’est pas une conception comme les autres. Il faut savoir qu`est ce qu`une entreprise, comment il faut la créer, la diriger et la développer.
Trop souvent dans les maisons d’accueil vous avez un salarié qui a reçu une formation sur la création d’entreprise et qui va vous donner une abondante documentation. Après avoir visité certains centres à Paris je dirai que les documents sont bien faits. Dans certaines maisons de l’emploi vous aurez même la possibilité de participer à des réunions d’information gratuites. Le problème est que les interlocuteurs ne sont pas des chefs d’entreprise. J’ai toujours été marquée par le peu d’enthousiasme voire de dynamisme de ces interlocuteurs. On n’a même l’impression qu’ils sont là pour vous décourager. Cependant je reconnais que le taux de faillite des entreprises est très élevé mais bon certaines perdurent !
2/ Favoriser la création de maisons de l’entrepreneuriat dans chaque ville
Il faut créer de telles maisons particulièrement dans les villes universitaires et où le chômage des jeunes est important. L’aide et l’accompagnement sont utiles pour éviter la solitude du chef d’entreprise, bien encadré il pourra mieux développer son entreprise. Il n’est pas toujours évident de trouver de l’aide. Il est donc préférable d’avoir à un moment donné la possibilité de rencontrer d’autres chefs d’entreprise qui sont encore en activité ou à la retraite. Il n’existe pas assez de réseaux d’entrepreneurs retraités bénévoles.
Il est vrai que le chef d’entreprise n’a pas forcement le temps libre pour se mettre à la disposition d’un futur créateur d’entreprise. Certains s`investissent dans le monde associatif pour offrir leurs conseils bénévolement.
Il est vrai que le chef d’entreprise n’a pas forcement le temps libre pour se mettre à la disposition d’un futur créateur d’entreprise. Certains s`investissent dans le monde associatif pour offrir leurs conseils bénévolement.
Le meilleur conseiller est celui qui a échoué mais a rebondi en créant une autre entreprise. Celui-ci peut devenir un mentor pour les jeunes.
Quand les premières difficultés ont surgi, j’ai perdu du temps à aller voir des pseudo conseillers mis en place par les pouvoirs publics à Londres, il m’a été plus utile d’aller écouter les conseils de chefs d’entreprises dans des séminaires ou de les lire et de les écouter grâce à Internet. Ainsi j’ai apprécié les différentes interviews données par Sandra le Grand gérante de Canalce à travers Internet. J’ai aussi apprécié d’écouter lors d’un séminaire Sahar hashemi fondatrice de Coffee Republic qui a eu 14 refus de banques malgré un business plan ambitieux avant de voir une banque accepté de lui prêter de l’argent.
3/ Sensibiliser très tôt les jeunes à l’entrepreneuriat
Il faut sensibiliser les jeunes à la création d’entreprise dès la fin de l’école primaire et favoriser l’intervention d’entrepreneurs dans les écoles. Selon moi les programmes sur l’ entrepreneuriat à l’université doivent être réservés en priorité aux étudiants qui on un projet bien réfléchi à partir du second cycle, la finalité du diplôme sera de leur donner tous les outils pour bien gérer l’entreprise à l’aide d’un ou plusieurs mentors chefs d’entreprises et pour les plus ambitieux, ils auront l’occasion de démarrer une entreprise à mi-temps tout en continuant ce programme. Il est vrai que se sera plus facile de commencer une activité de services qui ne demandent pas d’avoir des stocks importants et permet de commencer l’activité chez soi par exemple à l’aide d’Internet.
4/ Renforcer les initiatives au niveau local.
Il faut favoriser la création de pépinière d’entreprise, de maison de jeunes avec un pole réservé à la création d’entreprise. Abonder les bibliothèques de livres sur la création d’entreprise, organiser au moins une fois par an un salon sur la création d’entreprise. Au niveau local il est possible de bien agir et de pouvoir faire des bilans annuels. Il faut être à l’écoute des jeunes à travers le monde associatif et scolaire. Il faut davantage de partenariat entre le monde de l’école, celui de l’entreprise et les pouvoirs publics. Il faut que les entrepreneurs s’impliquent davantage dans leur ville locale. Il faut aussi que l’école soit plus ouverte vis- à- vis des chefs d’entreprises, ne serait-ce que de vérifier s’il existe une bonne adéquation des programmes enseignés et la réalité de la gestion d'une entreprise au quotidien.
5/ Sensibiliser les banques à la question de l’entrepreneuriat des jeunes.
Cela nécessite de former le personnel qui doit savoir ce qu’est une entreprise et pas de nous donner un quelconque conseiller financier chargé de vendre les produits de la banque et qui en plus est difficilement joignable pour prendre un rendez-vous ( j’écris en connaissance de cause). Il serait utile d’avoir un conseiller sensibilisé à l’entrepreneuriat des jeunes et qui pourrait proposer des produits en conséquence sans amoindrir la rentabilité financière recherchée avant tout par les banques.
A noter l’Université de Nantes a lancé un ‘programme entrepreneuriat’ et va participer au salon des Entrepreneurs Grand Ouest le 16 et 17 novembre 2011, il y aura un espace jeune avec des ateliers et des conférences.
Pour plus de détails, consulter http://www.entreprendre.univ-nantes.fr/ ( tel : 02 40 14 12 72)
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