Pour continuer mon enquête sur le stress au travail, je suis allée au Cabinet du Dr Jean-Philippe Borie pour l’interviewer à ce sujet. Il est médecin généraliste et diplômé en médecine du sport et en biologie.
En principe, c’est le rôle du médecin du travail d’écouter les plaintes d’un travailleur sur le stress au travail mais j’ai voulu avoir le point de vue d’un médecin généraliste.
LBS: Bonjour Dr Borie. Lorsque que je vous ai parlé de mon étude sur le stress et que je vous ai demandé en tant que médecin généraliste si vous aviez la possibilité de m’éclairer à ce sujet, vous m’avez répondu: «Tous les jours on est confronté à ce problème!».
Le stress affecte les gens de façon différente, avez-vous reçu une formation pour gérer le stress?
Dr B.: le médecin du travail est formé car il reçoit un enseignement différent, il y a 25 ans en tant que généraliste, je n’ai pas reçu de formation à ce sujet, ni même en psychologie.
LBS: mon étude consiste à montrer que le stress découle beaucoup des mauvaises conditions de travail et je considère que la personne stressée au travail n’est pas un malade «imaginaire».
Dr B.: pour gérer ce genre de stress, il peut être utile de consulter un médecin psychiatre qui connaît bien ce domaine.
LBS: vous dîtes que si on est stressé, il est possible d’aller voir un psychiatre mais cela peut être difficile pour certaines personnes de se rendre directement chez le psychiatre.
Beaucoup de gens à cause de nombreux problèmes sociaux tels que le chômage, le divorce ou la solitude, en allant voir leur médecin généraliste en profitent pour parler de tous leurs maux y compris du mal être au travail, qu’en pensez-vous?
Dr B.: le médecin généraliste doit savoir écouter et gérer de tels patients. Il apprend à reconnaître celui qui va tout dire immédiatement de celui qui n’osera pas dire de quel mal il souffre.
Il faut laisser au patient le temps de s’exprimer tout en le contrôlant car une consultation ne peut pas durer 4 heures.
LBS: si je fais cette étude, c’est aussi par rapport aux nombreux suicides qu’il a eu dans le monde du travail, qu’en pensez-vous?
Dr B.: on estime que certains suicides sont liés au monde du travail mais savez-vous que 12% des médecins se suicident toutes causes confondues et que ce n’est pas forcément lié à leurs activités. C’est hélas une activité où il y a aussi beaucoup de stress et trop de surmenage.
LBS: une dernière question, y a t-il donc une formation pour que ces médecins puissent gérer leur stress?
Dr B.: pas vraiment; je crois que c’est à chaque médecin de se prendre en main et d’aller consulter un professionnel si nécessaire.
Interview par Line Boisdur-Salbris avec relecture du Docteur Borie
En principe, c’est le rôle du médecin du travail d’écouter les plaintes d’un travailleur sur le stress au travail mais j’ai voulu avoir le point de vue d’un médecin généraliste.
LBS: Bonjour Dr Borie. Lorsque que je vous ai parlé de mon étude sur le stress et que je vous ai demandé en tant que médecin généraliste si vous aviez la possibilité de m’éclairer à ce sujet, vous m’avez répondu: «Tous les jours on est confronté à ce problème!».
Le stress affecte les gens de façon différente, avez-vous reçu une formation pour gérer le stress?
Dr B.: le médecin du travail est formé car il reçoit un enseignement différent, il y a 25 ans en tant que généraliste, je n’ai pas reçu de formation à ce sujet, ni même en psychologie.
LBS: mon étude consiste à montrer que le stress découle beaucoup des mauvaises conditions de travail et je considère que la personne stressée au travail n’est pas un malade «imaginaire».
Dr B.: pour gérer ce genre de stress, il peut être utile de consulter un médecin psychiatre qui connaît bien ce domaine.
LBS: vous dîtes que si on est stressé, il est possible d’aller voir un psychiatre mais cela peut être difficile pour certaines personnes de se rendre directement chez le psychiatre.
Beaucoup de gens à cause de nombreux problèmes sociaux tels que le chômage, le divorce ou la solitude, en allant voir leur médecin généraliste en profitent pour parler de tous leurs maux y compris du mal être au travail, qu’en pensez-vous?
Dr B.: le médecin généraliste doit savoir écouter et gérer de tels patients. Il apprend à reconnaître celui qui va tout dire immédiatement de celui qui n’osera pas dire de quel mal il souffre.
Il faut laisser au patient le temps de s’exprimer tout en le contrôlant car une consultation ne peut pas durer 4 heures.
LBS: si je fais cette étude, c’est aussi par rapport aux nombreux suicides qu’il a eu dans le monde du travail, qu’en pensez-vous?
Dr B.: on estime que certains suicides sont liés au monde du travail mais savez-vous que 12% des médecins se suicident toutes causes confondues et que ce n’est pas forcément lié à leurs activités. C’est hélas une activité où il y a aussi beaucoup de stress et trop de surmenage.
LBS: une dernière question, y a t-il donc une formation pour que ces médecins puissent gérer leur stress?
Dr B.: pas vraiment; je crois que c’est à chaque médecin de se prendre en main et d’aller consulter un professionnel si nécessaire.
Interview par Line Boisdur-Salbris avec relecture du Docteur Borie
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